Suicide Squad: Kill the Justice League – Notre avis

Après l’excellente trilogie Batman: Arkham, le studio Rocksteady, sous la houlette de Warner Bros. Games, nous reviens avec un nouveau jeu dans l’univers des super-héros DC Comics. Après un développement très chaotique le jeu est enfin sorti le 02/02/2024. Dans ce jeu exit, les super héros (enfin presque), on y incarne la Suicide Squad ou Task Force X de son nom officiel. Il s’agit d’une bande de repris de justice qu’on envoie sur des missions où la survie est une option. Et bien sûr on ne leur laisse pas le choix. A la tête de cette escouade, on retrouve Amanda Waller, un personnage hautement antipathique qui aime à torturer et menacer nos héros du jour.

Dans l’équipe, on retrouvera Harley Queen, ancienne partenaire du Joker et psychopathe sur les bords, Deadshot, un tueur à gage, King Shark, un demi-dieu requin humanoïde, et enfin Captain Boomerang un… je sais pas ce qu’il est, tellement ce personnage semble être une blague dans l’univers DC. A noter que ces protagonistes sous basiquement humains sans vraiment de supers pouvoirs, à l’exception de King Shark qui possède des caractéristiques de requin dont une force supérieure aux humains mais qui reste bien faible en comparaison des super héros. Et c’est bien le problème car ces joyeux fous sont envoyés pour combattre la Justice League incluant Superman, Flash, Green Lantern ou bien Batman. Car Brainiac, une entité extraterrestre a envahi Métropolis et asservi la quasi totalité de la Justice League. Sur le papier, ils n’ont strictement aucune chance. Mais bon, comme souvent quand il s’agît de la Suicide Squad, entre la théorie et la pratique, il y a un gros gap.

Le jeu se présente comme un jeu-service en monde ouvert. Jeu-service implique qu’il faudra être constamment connecté pour pouvoir y jouer mais cela s’accompagne de contreparties avec généralement des défis quotidiens et hebdomadaire, des contenus ajoutés régulièrement, des saisons, bref un suivi dans le temps. Connection oblige, le jeu mettra aussi l’accent sur le multijoueur via un mode coopératif. Il sera ainsi possible de jouer avec 3 de ses amis bien qu’il soit totalement possible de jouer seul, les autres membres de l’escouades étant contrôlés par des IA. La ville de Métropolis offrira de nombreuses activités mais, et c’est un des gros points négatifs, on ne retrouvera que 5 types d’activités différentes et le tout pourra rapidement avoir un coté redondant. Les activités liées à l’histoires restent les plus intéressantes car entrecoupées de cutscenes plutôt bien mises en scènes et de dialogues à l’humour savoureux et extrêmement biens doublées (en VO en tout cas. Oui le jeu propose de base la VOST ou la VF au choix. Et ça c’est bien !) Car oui, on est dans Suicide Squad. On oublie le ton sombre et sérieux des Batman: Arkham. L’histoire ne cassera pas trois pattes à un canard, en gros il faut tuer chaque membre de la Justice League pour enfin arriver à Brainiac et le tuer, mais le chemin emprunté par nos joyeux lurons sera des plus mouvementés. On retrouvera d’ailleurs pour l’occasion des personnages connus de l’univers comme le Pingouin, Poison Ivy ou Toyman.

Coté gameplay, on est devant un RPG shooter-looter à la troisième personne qui met un fort accent sur la mobilité. Chaque personnage possèdera des capacités propres à débloquer en gagnant de l’expérience et donc des niveaux mais au final, le style de combat des différents personnages sera peu ou prou le même. On tire sur les ennemis pour les blesser ou on les attaque au corps à corps. Certains seront plus à l’aise à distance tandis que d’autres nécessiteront de se rapprocher mais les palettes de coup sont assez limitées. Pour survivre aux ennemis chaque personnage possède un bouclier qui ne se recharge pas automatiquement. Pour ce faire, il faudra soit utiliser des compétences spécifiques ou alors effectuer une capture de bouclier. Il faudra ainsi tirer dans les jambes d’un ennemis pour le rendre vulnérable et ensuite l’attaquer au corps à corps pour l’achever (en général) et lui voler son bouclier pour recharger le notre. Il sera possible d’équiper nos personnages de nombreux objets, armes ou boucliers à même d’améliorer leur capacités au combat. Et des objets il y en aura beaucoup à récupérer en récompense de mission ou à fabriquer et ensuite améliorer. Car même si les personnages gagnent de niveaux et capacités cela n’augmentera que très peu leur puissance. L’expérience sera gagnée en tuant des ennemis et en terminant des missions. Sauf qu’en solo, seul le personnage contrôlé par le joueur gagnera cette expérience. Il faudra donc soit jouer tous les personnages à tour de rôle soit assumer le fait qu’un de nos personnages aura un niveau plus élevé que les autres.

Niveau exploration, on visitera une Métropolis toute en verticalité. Chaque personnage possèdera un équipement lui permettant de facilité ses déplacement, équipement qu’ils voleront à la Justice League au tout début du jeu. A l’exception encore une fois de King Shark qui utilisera ses caractéristiques physiques pour cela. Jeu Rocksteady oblige il y aura également des défi et trophées de l’Homme Mystère à trouver un peu partout dans le monde. Cotés défis, ce seront des courses chronométrées dans Métropolis et en ce qui concerne les trophées, il faudra juste se rendre à l’endroit indiqué sur la carte et fouiller un peu pour les trouver.

Bien que répétitif, le jeu est vraiment fun à parcourir. L’ambiance un peu légère et nos héros complètement dépassés et à coté de la plaque rend le jeu vraiment sympa. Mais clairement vu le contenu actuel, pas forcément faible mais plutôt très répétitif, ça ne mérite pas les 80 € demandés pour le jeu. En revanche, en promo, c’est franchement une bonne pioche pour tout amateur de l’univers DC. D’autant que le jeu est plutôt bien réalisé, beau, fluide et très bien doublé avec des musiques punchy vraiment chouettes. Et d’ailleurs, je n’ai pratiquement pas subit de problèmes de stabilité liés à la connexion permanente. C’est bourrin, c’est fun, c’est parfois stupide, mais c’est aussi pour ça qu’on aime la Suicide Squad.