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Banishers: Ghosts of New Eden

Le studio français Don’t Nod nous revient avec un jeu narratif dont ils ont le secret mais cette fois-ci édité par Focus Entertainment. Banishers nous contera l’histoire de Red Mac Raith et Antéa Duarte un couple de bannisseurs, élève et maître mais également amants. Leur job est de chasser les fantômes qui peuplent le monde. Un de leurs amis les appellera à l’aide pour combattre un puissant fantôme qui hante la ville de New Eden en Nouvelle-Angleterre. Seulement lors de leur affrontement avec ledit fantôme, Antéa sera tuée et Red laissé pour mort. Antéa revient sous forme de fantôme dans le but de terminer son histoire avec le fantôme laissant Red devant un choix impossible : bannir son aimée ou sacrifier des “innocents” pour la ramener. Car oui, il sera essentiellement histoire de ça dans le jeu. De choix. Les choix de Red mais également les choix des autres personnages (passés ou présents) et bien sûr de leur conséquences.

Le jeu se présente comme un jeu d’action aventure à la troisième personne mâtiné de quelques éléments de RPG. Il faudra ainsi explorer le monde assez grand de la campagne environnant New Eden. Attention, ici pas de monde ouvert. Mais plutôt un immense monde couloir avec des très nombreux embranchements et passages plus ou moins cachés et le tout sans temps de chargement visibles. Je sais pas s’il existe un terme technique pour ce genre de construction mais j’aime bien le terme de monde semi-ouvert où l’exploration est importante mais où on ne peut pas aller où on veut. Et d’ailleurs, pour simplifier la progression au sein du monde, les développeurs ont opté pour la technique (si décriée) de la peinture jaune qui matérialise les endroits où le héros peut passer. C’est une technique qui fait beaucoup parler dernièrement car elle donne l’impression aux joueurs que les développeur ne les pensent pas capable de trouver où passer par eux-mêmes, qu’ils les prennent pour des idiots. Là ca reste un peu plus “intégré” dans le monde en utilisant plutôt la représentation de mousse végétale jaune sur les pierres. Même si je ne suis pas contre cette technique, ça évite de se casser le nez sur des zones où on ne peut de toute façon pas passer, je trouve dommage qu’il ne soit pas possible de la désactiver même en difficulté élevée. Lors de l’exploration, il sera possible de faire appel aux pouvoirs de fantôme d’Antéa pour découvrir des objet ou éléments cachés dans décor ou pour se déplacer.

Mais revenons à la difficulté. Le jeu propose pas moins de 5 niveaux de difficultés de quoi adapter facilement le jeu à ses envies ou ses compétences. Le niveau de difficulté agira principalement sur les combats qui, bien que le jeu soit plutôt narratif, seront très nombreux. Les ennemis seront plus puissants et costauds plus le niveau de difficulté augmentera. C’est basique comme échelle de difficulté mais ça a le mérite d’exister. Les combats parlons en. Nos héros affronteront de très nombreux fantôme (la région de New Eden semble maudite) allant du simple vagabond, un âme errante peu dangereuse, aux puissants fléaux qui offriront une plus grande difficulté. Pour cela, Red disposera d’une panoplie d’armes et de compétences tandis que Antéa pourra utiliser ses pouvoirs de fantôme en combat. Des équipements permettront d’améliorer l’un ou l’autre des protagonistes. Et c’est là qu’interviennent les éléments de RPG. A la fin chaque combat ou quête Red et Antéa recevront de l’expérience. A chaque niveau gagné, il sera possible de débloquer des améliorations passives via différents arbres accessibles grâce au déblocages des pouvoirs d’Antéa au cours de l’histoire. A chaque branche correspondront des séries de deux améliorations. Il ne sera possible d’en activer qu’une seule à la fois bien qu’il sera possible de changer d’amélioration choisie à tout moment sans cout supplémentaire. Notre couple de héros possède aussi de nombreux équipements qui modifieront les caractéristiques des deux et peuvent offrir des bonus passif utiles généralement en combat. Il sera également possible d’améliorer les équipements pour augmenter leurs bonus. Attention, par contre, on est pas non plus dans un hack’n’slash et les équipements ne tomberont pas à la pelle. Mais chaque équipement sera unique et apportera des bonus spécifiques permettant d’adapter son équipement à son style de jeu. En explorant le monde, on trouvera également de défis à surmonter pour obtenir des ingrédients d’amélioration rares. Il s’agira de combat contre un boss ou contre une horde d’ennemis ou bien une zone fermée à explorer et terminer. A chaque fois, des règles de combat viendront nous contraindre à changer de façon de jouer. Par exemple, obligé d’utiliser son fusil, ou alors des ripostes, etc. pour blesser les ennemis.

Mais la partie la plus importante du jeu n’est pas les combats, même s’ils sont nombreux. Le plus important c’est l’aspect narratif et les différentes histoires qu’il sera possible de parcourir. Car, au delà du fantôme principal qui est la quête ultime du jeu, nos héros devront traiter de nombreux cas de hantise. Chaque cas de hantise met aux prises un ou plusieurs individus avec un fantôme. Il faudra ainsi explorer pour trouver des indices sur l’identité du fantôme et la raison de sa présence. Car contrairement à d’autres média traitant de fantômes ici les fantômes ne sont pas liés au lieu mais aux personnes et à chaque fois se cachera derrière une histoire de violence, de trahison ou de meurtre. Les gens sont responsables de leur hantise volontairement ou involontairement. Une fois les motivations de chacun mises au jour il faudra prendre une décision. Encore cette histoire de choix. Soit bannir le fantôme, soit l’ascensionner ou alors blâmer le mortel responsable. Les trois choix permettent de se débarrasser du fantôme mais de façons très différentes. Le bannir revient à l’exclure violemment du monde des vivants quand l’ascensionner reviendra à lui apporter la paix pour qu’il parte de lui-même. On en apprendra d’ailleurs un peu plus sur ces éléments au cours du jeu. Blâmer en revanche revient à tuer la personne responsable de l’acte qui a provoqué la hantise et à voler son essence (sa force de vie.) Le fantôme n’ayant plus de raison de hanter, son “bourreau” ayant été puni, s’en ira également. Mais ces choix sont très importants par rapport au tout premier choix que l’on fait dans le jeu à savoir si l’on va aider Antéa à ascensionner ou la faire revenir à la vie. Bannir ou ascensionner le fantôme ira dans le sens de permettre l’ascension à Antéa à la fin quand blâmer le responsable ira dans le sens de la ressusciter. Car pour la ressusciter il faudra beaucoup d’essence. Chaque histoire de hantise permettra d’explorer les méandres de la psyché humaine avec tout ce qu’elle compte de violence et tout ne sera que rarement blanc ou noir. Et c’est bien là la force de Don’t Nod, sa capacité à raconter des histoires. L’écriture des différents cas de hantise est vraiment très bonne, très rarement manichéenne et traitant assez justement de sujet difficiles parfois d’actualité.

Le jeu est par ailleurs servi par une technique de grande qualité. Les histoires son renforcées par des doublages de qualité (surtout en VO.) Le jeu est également plutôt beau avec des environnements et personnages détaillés. Mention spéciale pour les animations de combat où les spectres sont déchirés sous les coups d’épée de Red avant de se reformer juste après comme une brume. C’est très stylé. Le monde est également assez sombre avec des effets de brouillard et de nuages très présents tant que le ou les fantômes qui maudissent la zone n’ont pas été vaincus. A ce moment le soleil refait son apparition changeant totalement l’ambiance. L’ambiance est d’ailleurs renforcée par la musique et les bruitages angoissants au possible. Même si ça me stresse pas mal on est totalement dans le ton. Petit bémol en revanche, il m’est arrivé de subir des petits ralentissements voire j’ai dû une fois relancer le jeu qui avait bloqué. Coté durée de vie, il faudra compter une petite trentaine d’heures pour terminer l’histoire et un peu plus si on veut vraiment tout explorer.

Ce qu'il faut en retenir

Note

Banishers est une très bonne surprise (je n'avais que peu lu sur le sujet avant de le tester.) Des histoire très bien écrites le tout servi par une technique très propre avec très peu de fausse note. Et une durée de vie correcte qui n'est ni trop courte ni trop longue. Et pour 60 €, on a vu pire comme deal.

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A propos de RomainDesBois

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Ermite vivant dans sa caverne au milieu de matos informatique et jeux vidéo en tout genre. N’aime pas le soleil, sortir ou les gens en général. Le seul moment où je sors c’est pour aller au cinéma ou dans un parc d’attraction. Et oui, en plus je suis paradoxal.

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