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[Livres] Locke and Key – Nos impressions

Locke_Key-The-Keys

 

N’avez-vous jamais rêvé de vous ouvrir la tête pour voir ce qu’il y a dedans ? Il y a une clé pour ça, et c’est dansLocke & Key.
Cette série en cours compte déjà quatre TPB aux États-Unis. Ce mois-ci sort en France le troisième volume d’un comic book qui, enfin, introduit du neuf dans le fantastique. C’est un genre plutôt moribond de nos jours, lessivé par trop de vampires.

Ce qui fait la force de la série, c’est sans aucun doute la parfaite alliance entre le scénario original et dérangeant de Joe Hill et les dessins frais et percutants de Gabriel Rodriguez.

Locke-KeyL’intrigue du livres est simple, mais terriblement efficace : introduisez une famille brisée dans un manoir de Nouvelle Angleterre où vont frapper des forces obscures et manipulatrices. Mon Dieu, n’ai-je pas déjà lu ça cent fois chez Lovecraft ou Stephen King ? Oui, sauf que vous ajoutez alors le dernier ingrédient “magique” : les clés.

Trouvaille merveilleuse, ces clés sont disséminées dans la gigantesque maison, et elles n’ouvrent pas que des portes : l’une vous change en ectoplasme, l’autre vous transporte où vous le voulez, une autre vous change de sexe, une autre encore…

Sachez que le principe est génial, et il ne faudrait pas déflorer trop l’histoire. Juste assez pour comprendre que Joe Hill a su créer une trame forte et originale dans un cadre très classique. Il casse les codes et tue le père. Son père d’ailleurs que vous devez connaître, est un “modeste” écrivain du Maine, Stephen King. Pourtant Joe Hill ne s’en vante pas (en tout cas, dans son pays) et fait le pari de ne pas capitaliser sur son nom. Son père avait d’ailleurs aussi tâté du pseudonyme, Richard Bachman, pour voir si le public appréciait vraiment son travail.

Il est vrai que dans le domaine de la culture, il est rare que la descendance transcende les parents. Mais Joe Hill possède l’étincelle magique de son père, sans avoir à le copier. Jouer sur le même terrain a dû le stimuler. En tout cas, on ne peut renier la filiation (surtout au niveau physique… serait-il un clone ?), et c’est ici un compliment (sauf si c’est un clone).
Joe Hill a d’ailleurs obtenu, et c’est mérité, le prestigieux prix Eisner, l’oscar des comics, du meilleur scénariste.

Quant à Gabriel Rodriguez, ses dessins peuvent être perçus au premier regard comme simples et classiques, avec leur petit côté cartoon. Sauf que l’artiste sait dessiner l’impossible, comme l’intérieur d’une tête. Cette planche du deuxième volume est une gifle, la première d’une longue série.

NB : Les petits malins auront remarqué que je n’ai pas parlé du troisième volume, mais si vous avez lu les deux premiers, vous savez que je n’ai pas besoin de vous convaincre.

Comme on dit dans le monde de la pub, si vous n’avez pas Locke & Key, vous n’avez pas Locke & Key. Et ce serait dommage.

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