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Miriam Maisel vit la vie rêvée de toute femme juive américaine de la fin des années 1950. Mariée à son amour de jeunesse, Joel, maman comblée de deux enfants, une fille et un garçon, son quotidien est dévoué à sa famille qui vit au cœur du quartier huppé de l’Upper East Side à New-York.
Imaginez un peu la scène suivante : Miriam (surnommée Midge) virevolte gracieusement entre ses enfants, son mari et ses parents en s’affichant toujours de manière coquette et apprêtée. Rien dans sa tenue vestimentaire n’est laissé au hasard ; et que dire de son rituel beauté qui l’oblige à attendre que son mari s’endorme chaque soir avant de foncer dans la salle de bain se démaquiller. Sans oublier, le lendemain matin, de se réveiller avant son mari, de se maquiller et de revenir dans le lit pour prétendre qu’elle est toujours sublime. Les premiers épisodes vont mettre en avant les contraintes morales et sociétales imposées aux femmes des années 1950. Un véritable carcan patriarcal !
Le premier épisode de la saison est mené tambour battant par des acteurs au débit mitraillette, dont les dialogues sont ponctués de références pop des années 50 / 60, le tout enrobé de beaucoup d’humour. C’est la marque de fabrique de la réalisatrice Amy Sherman-Palladino (Gilmore Girls).
Miriam ne sait pas encore que sa vie idyllique va être totalement chamboulée avant la fin du tout premier épisode. Dans un moment de désespoir, elle va se retrouver sur la scène d’un bar minable du centre de New-York, y faire la connaissance de Susie Myerson, qui gère le club comme un bonhomme, boit comme un bonhomme et éructe des insultes comme un bonhomme. A tel point que l’une des blagues récurrente est que tout le monde croit que Susie est en fait… un homme.
Les débuts du stand-up
Sur la scène de ce club de seconde zone, Miriam va découvrir sa véritable vocation : elle sait comment faire rire un public. Drôle, sarcastique, elle met à nu comme personne les travers de sa famille et les traditions juives américaines. Tout au long des 5 saisons de cette Fabuleuse Mme Maisel, nous allons suivre le parcours de ce duo que tout oppose. Miriam et son éducation étriquée issue de la haute bourgeoisie face à celle qui s’est toujours débrouillée seule, Susie qui va endosser le rôle d’agent pour Miriam.
Tout au long de son parcours, Miriam va croiser Lenny Bruce, un personnage qui a réellement existé puisqu’il était comique de stand-up à la même époque. Doté d’un humour noir, Lenny sera très souvent mis en prison pour outrage et obscénités. C’est une époque très conservatrice aux Etats-Unis, où les femmes sont cantonnées au rôle de femme au foyer, où l’on ne parle pas de ses penchants sexuels en public, où l’on ne remet pas en cause la parole de ses parents.
Dépaysement et rires garantis
Même si Miriam et Susie vont connaître des moments difficiles, elles ne manqueront jamais de placer un trait d’humour dans leurs malheurs. Les voir évoluer au beau milieu de proches aux comportements déroutants et souvent non conventionnels est une véritable bulle de fraîcheur.
Mrs Maisel ne va pas fuir une horde de zombies ou bien sauver la galaxie. Elle va partir en quête de sa véritable identité contre une société qui n’attend rien d’elle… à part devenir secrétaire. Et elle va réussir.
Une série à découvrir sur Amazon Prime.
