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Manga – Les chefs-d’œuvre de Lovecraft : L’abomination de Dunwich, tome 1 – Notre avis

On continue les lectures de saisons, celles qui font frissonner ! On va parler de Lovecraft, que j’adore, mais en manga. Gou Tanabe reprend les chefs-d’œuvre de Lovecraft et nous les tourne en version manga. En France, c’est Ki-Oon qui les éditent et autant dire qu’on a le droit à de superbes éditions. On a l’impression d’avoir un carnet avec une couverture aspect cuir qui colle parfaitement à l’ambiance. Et en grand format ! Et aujourd’hui, c’est le premier tome (sur deux) de L’Abomination de Dunwich qui passe à la loupe.

Toute naissance n’est pas une bénédiction… Dunwich, village en déliquescence aux confins de la Nouvelle-Angleterre, fait l’objet de nombreuses rumeurs. On dit que les cercles de monolithes au sommet de ses collines étaient jadis le théâtre de rites terrifiants… En 1913, la naissance de Wilbur est un mystère de plus sur cette terre maudite. Sa mère est une albinos aux airs de sorcière, et l’identité du père est tenue secrète par le patriarche Whateley, qui assure qu’il s’agit d’un être supérieur, différent de tout ce qu’il connaît… Les voisins le croient fou, néanmoins le faciès animal du jeune garçon semble appuyer ses dires. Sans compter qu’il grandit à une vitesse fulgurante… A dix ans, il se met en quête d’un ouvrage ésotérique, le Necronomicon, dont il s’enquiert auprès de diverses bibliothèques. Le professeur Armitage de l’université Miskatonic, intrigué par cette demande, se rend sur place pour le rencontrer. L’intelligence de Wilbur l’impressionne, mais quand il voit les murs de l’étage se déformer sous l’effet d’une puissance inconnue, il repart la peur au ventre ! Quelles monstruosités se cachent chez les Whateley ?

Nous voilà transporté à Dunwich, village à la mauvaise réputation : c’est pour beaucoup un village maudit. Village sur lequel plein de rumeur malaisante circule (vous avez dit consanguinité ?). Et la famille Whateley est encore plus flippante que tout le reste: Wilbur, le petit-fils, reste un mystère pour beaucoup et grandit bien trop vite. Sa mère ressemble à une sorcière et son grand-père protège le tout d’une façon assez agressive, clamant que le père de Wilbur est un être supérieur. Il est interdit de rentrer chez eux ou quand cela arrive, autant dire qu’on plonge dans un cauchemar. Mais Wilbur veut un livre, le Necronomicon et ses recherches interpelle le professeur Armitage qui souhaite le rencontrer et et bien étonné de tomber face à un gamin de 10 ans avec une intelligence aussi impressionnante. Mais sa visite n’est pas de tout repos, la maison semblant vivante et franchement pas contente de le voir ici.

Il faut avouer qu’adapter Lovecraft n’est pas un exercice facile. Même d’en parler, de décrire, ce n’est pas une chose facile. En tout cas pour moi. Car c’est quelque chose qui se vit, qui se ressent. Même là je n’arrive pas à être clair. Mais Gou Tanabe a ce talent pour y arriver. Pour nous plonger dès les premières pages dans une ambiance lourde et angoissante. On retrouve bien évidemment Lovecraft à plein de niveaux : cette campagne reculée peu accueillante, ces maisons plus flippantes les unes que les autres. Avec tout ce côté mystique inquiétant. Et il y a Wilbur, aussi malaisant qu’il est intelligent, ce qui tranche dans ce village… On va suivre sa vie depuis sa naissance et tout est angoissant. Et cette drôle d’ambiance est renforcée par des dessins flippants. Mais là où c’est très fort, c’est que ça fait peur mais on n’est pas dans de l’horreur pure ou du gore, c’est souvent suggéré, ce qui rend le climat encore plus lourd. On est comme les villageois alentour, on ne comprend pas bien cette famille mais elle inspire la peur. Et nous, lecteurs, on continue, parce qu’on veut savoir ! Le côté fantastique est bien présent avec ses sous entendu démoniaque, ces histoires de sorcellerie, ces bruits bizarres Et je peux vous dire que lire ça le soir, en habitant en plein cambrousse, avec juste une loupiote de liseuse, bon baaaah, c’est pas la meilleure des idées !

Pour moi, ce premier tome est une réussite à tous les niveaux. L’objet en lui-même est super beau et colle parfaitement à ce genre d’ambiance. L’histoire est prenante et on a l’impression d’être là, dans cette ambiance collante, pesante et brrrr… Même une fois ce premier tome terminé, on reste hanté par cette histoire, par ces visages… Une lecture parfaite pour la saison et j’espère vraiment que les prochains tomes seront aussi bien que celui-ci !

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A propos de Shoop

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Adepte de la danse de l’eau et des éclairs de givre en tous genres. N’aime ni le soleil, ni les endroits avec du monde dedans. Elle voue un culte sans limite au mec au bouclier de chez Marvel et est plutôt jouasse de voir revenir Chris Metzen. Préfère les chats aux enfants.

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