Rage

Quand les créateurs de Doom et Quake se font un Macdo (ou Burger King), ils se mettent à réfléchir à un nouveau jeu et balance un peu toutes les idées qui leur passent par la tête. Le résultat de ce brainstorming financé par le gras, c’est Rage, une sorte de mix plus ou moins habile entre old school et nouvelle génération de FPS. Comme dans un bon hamburger, ils ont mis tout ce qui fait plaisir, à commencer par des grosses armes, des buggy et des mutants. Parfait ! Oui enfin presque, parce que les cornichons dans l’histoire c’est le scénario et l’aspect RPG quelque peu délaissés.

L’histoire nous emmène dans le futur après qu’une météorite titanesque se soit écrasée chez nous (les américains donc) comme une merde sur du béton. Résultat, l’humanité est anéhantie, ou presque… En effet des vaisseaux appelés Arches sont envoyés dans l’espace avec la crème de l’élite dedans dans le but de revenir une fois que tout se sera tassé et reconstruire l’humanité. Cool hein ? Bon bah voilà ça s’arrête là, le reste de l’aventure n’est qu’une succession de missions (ou quête si on veut jouer les hérétiques) qui n’apportent rien du tout à ce background. Pire, la fin est la pire que je n’ai jamais vue dans un jeu.

Mais heureusement pour nous autre fan de id Software, le titre contient des éléments vraiments bons, comme la panoplie d’armes ultra cool avec des boomerang ravageurs, des araignées mécaniques qui vous protègent ou encore une arbalète avec différents carreaux (explosif, électrique…). Ah voilà qui nous redonne le sourire, surtout quand on prend sa voiture boosté à mort pour parcourir les Wasteland à la recherche de quelques ennemis à poutrer. Bon là c’est encore un petit mauvais point puisque les environnements sont très vides, les ennemis souvent les mêmes et il y a des temps de chargements à chaque fois qu’on rentre dans un lieu (ville, tanière etc.).

Le RPG intervient au niveau du craft surtout, car même si on peut trouver des missions annexes de temps en temps, point d’XP dans ce soft, dommage. On peut donc créer des munitions différentes, des tourelles, des voitures télécommandées explosives et j’en passe. Bien sympa tout ça c’est vrai. On se surprendra même à beaucoup apprécier les mini jeux et les courses de buggy présents dans le jeu et accessibles rapidement. N’oublions surtout pas le level design qui est très très soigné, des immeubles effondrés n’ont jamais eu l’air aussi réaliste, du beau boulot.

Enfin, le point où personne n’est d’accord : les graphismes. Pour faire simple c’est tout à fait inégal. En fait les développeurs ont privilégié le nombre d’images par seconde à la qualité intrasèque de Rage. Ca donne des décors somptueux, mais dès qu’on se rapproche, c’est vraiment grossier. Un très bon moteur pour les éléments à distance donc, mais attention à ne pas vous attarder sur les objets posés ici et là. Enfin saluons l’IA et ses animations, qui s’adaptent à vos armes et ne coure pas bêtement sur vous. Mieux, suivant le type d’ennemis, les stratégies changent, par exemple les mutants arrivent en masse et sont souples tandis que les chacals vous attaquent à distance et que les “flics” se planquent et sont en armures.

Rage n’est pas facile à noter, il a pour lui de très bons atouts mais n’arrivent pas à décoller, certainement la faute à son style “cul entre deux chaises” pour essayer de satisfaire les vieux et les jeunes (mais si, vous êtes vieux les premiers joueurs de Doom maintenant). Un titre que je conseille si vous ne vous sentez pas frustré par le manque de RPG ou si vous êtes de la vieille école, passez votre chemin si vous voulez un jeu ouvert. Quoi qu’il en soit il propose une aventure assez longue pour son genre, comptez entre 10 et 15h pour tout faire comme il faut.

 

 

En gros, ce qu'il faut retenir

Note

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