D’origine irlandaise, Carolyn Jess Cooke est titulaire d’un doctorat en littérature et enseigne l’écriture créative à l’université de Glascow, en Écosse. C’est en 2019, juste avant la période de pandémie mondiale et de confinement qu’elle va emménager à Glascow et découvrir qu’elle habite à 20 minutes d’une petite plaque commémorant la mort de 11 personnes condamnées pour faits de sorcellerie dont 2 jeunes garçons qui avaient à peu près l’âge de son fils. Cette découverte va la marquer et attirer son attention sur les procès pour sorcellerie qui se sont déroulés en Écosse.
Un phare abandonné
Au sommet des falaises d’une île écossaise, se dresse un phare. Dans le passé, des événements aussi terribles qu’étranges s’y sont produits. Tout a commencé par une chasse aux sorcières… Aujourd’hui, des siècles plus tard, les habitants de l’île disparaissent mystérieusement.
Deux soeurs perdues
Liv Stay et ses trois filles ne croient ni aux sorcières ni aux malédictions. Mais quelques mois après leur arrivée sur l’île, Clover et Sapphire sont introuvables et Liv reste seule avec Luna.
Une enfant mystérieuse
Vingt ans plus tard, une des deux soeurs disparues de Luna réapparaît. Elle est exactement telle que Luna se souvient. Le même visage. Le même sourire… Le même âge. Face à l’impossible, c’est à Luna de découvrir ce qui s’est réellement passé au phare, il y a tant d’années.
Bientôt adapté en série TV.
Trois soeurs. Une île isolée. Des secrets révélés…
Entre faits réels et fictions, l’auteur va puiser son inspiration et laisser son imagination faire le reste. Qu’on pu ressentir ces femmes brulées vives parce jugée coupables d’avoir opérer des actes qualifiés de sorcellerie.
Une histoire de malédiction
“Les sorcières du phare” se déroule sur plusieurs époques à travers les yeux de plusieurs protagonistes. L’histoire d’une mère, Liv, qui entraîne ses trois filles dans un village d’Écosse où les légendes et croyances locales parlent de malédiction, d’enfants qui disparaissent. C’est ce à quoi va être confrontée Luna, l’une des filles de Liv. Cette dernière, ainsi que deux de ses filles vont brutalement disparaître. Luna n’a plus aucun souvenir de ce qu’il s’est passé 20 ans plus tôt et son passé va ressurgir sous les traits de sa petite sœur disparue, Clover. Celle-ci n’a pas vieilli et affiche le même âge que 20 ans plus tôt. Mais que s’est-il donc passé ? Clover est-elle vraiment la sœur de Luna ? Qu’est-il advenu de leur mère et de leur sœur aînée ? Toutes ces questions trouveront une réponse au fil des pages. Avec parfois de petites confusions dans les explications de phénomènes rencontrés.

Une histoire qui défend le point de vue des femmes
On sent que C.J. Cooke a été marquée par les procès pour sorcellerie dont de nombreuses femmes ont été victimes, accusées souvent sans véritable raison et jugées de manière expéditive. La lecture est agréable et les différents points de vue brossent un portrait réussi des différents protagonistes. On tourne les pages avec l’envie de découvrir ce qu’il s’est passé, baignant totalement dans l’ambiance tourmentée de ce village ployant sous l’influence des ragots et légendes locales. J’avoue avoir moins aimé la fin de l’histoire, dont la conclusion me semble un peu détachée du reste de l’histoire. Je me suis facilement laissé emmener par l’épopée de cette famille à qui rien n’est épargné. Il est important de noter que certaines scènes peuvent heurter la sensibilité (il y a une scène de viol). Certaines femmes vont vivre des moments très durs, de maltraitance, mais sans que l’auteure ne rentre trop dans les détails. Au final, le livre se lit très bien (et n’oublions pas qu’il est passé par le prisme d’une traduction en français qui de ce fait, dénature sans doute un peu le texte original) et nous plonge pour quelques heures au coeur d’une Écosse sombre et tourmentée à travers différentes époques ( 17e siècle, 1998 et 2021). À vous de découvrir pourquoi !
