Accueil > Jeux Vidéo > J’ai survécu à Banished – le Test
Banished

J’ai survécu à Banished – le Test

Attention, disons le tout de suite, Banished n’est pas fait pour tout le monde. Je m’en voudrais de vous avoir lancé dans l’aventure alors que le jeu ne vous plaira peut-être pas. Mais si vous aimez la gestion et la survie, ce jeu est fait pour vous.

Déjà, il faut savoir que c’est l’oeuvre d’un seul homme. Travail titanesque de trois ans qui impressionne quand on voit la qualité du produit. Certes, il y a encore quelques bugs (j’ai dû redémarrer l’ordinateur quelques fois), mais Banished est un petit bijou.

De quoi ça parle ?

Imaginez que nous sommes quelque part dans notre période médiévale européenne, dans une région de vallées verdoyantes ou de montagnes anciennes. Là quelques Bannis décident de créer leur propre village. Mais ce n’est pas aussi simple que l’on peut imaginer. Les ressources vont fondre comme neige au soleil, et si vous pouvez diversifier les façons de trouver de la nourriture : chasse, pêche, cueillette, culture, élevage, chaque type requiert son propre bâtiment. Pour construire ces derniers il vous faudra du bois, des pierres, voire du fer.

Mais ces dernières ressources sont facilement épuisables et il va falloir gérer leur exploitation et éviter leur épuisement total. Bien sûr, des mines pourront être construites, mais il est plus prudent d’attendre un certain niveau de développement pour les mettre en place. Il n’y a aucune restriction de construction ni d’arbre technologique dans Banished, vous pouvez tout construire dès le début du jeu, si vous avez les ressources suffisantes et que vous assumez la masse de travail que requiert la construction.

Pour le bois, des forestiers peuvent se charger de reconstituer une forêt en quelques années, mais celle-ci ne sera pas aussi riche (notamment en herbes médicinales) que les forêts primaires. D’autant que le bois, vous en avez besoin pour fabriquer du bois de chauffage, absolument nécessaire pour franchir les rudes hivers, tout comme les vêtements chauds que vous pourrez fabriquer à partir des peaux issus de la chasse ou de votre élevage, si vous avez la chance de démarrer avec des vaches ou des moutons. Pour ceux qui commencent avec des poulets, il n’y aura plus qu’à attendre de pouvoir construire un port marchand dans lequel, avec un peu de chance et de patience, un négociant pourra vous vendre à prix d’or quelques moutons ou quelques vaches. Mais attention, un couple ne suffit pas à faire un troupeau. Et le petit joueur qui se dit qu’en achetant uniquement deux vaches, il pourra s’en tirer à bon compte, il risque d’être bien surpris.

Et pour votre population alors ? Si vous avez suffisamment de nourriture, de bois de chauffage, de vêtements et d’herbes médicinales, vous pouvez être assuré que vos Bannis vont rapidement avoir des enfants. Mais si vous ne construisez pas suffisamment de logements, ces derniers ne pourront pas s’installer et fonder des familles. Evidemment, il y a un âge limite pour procréer et un village qui ne s’agrandit pas, c’est un village qui meurt. Or  s’agrandir, c’est épuiser les ressources, c’est aller chercher toujours plus loin et c’est prendre le risque de subir de nouvelles catastrophes.

Ces dernières sont malheureusement très nombreuses (mais désactivables, heureusement pour le newbie) : maladies, voire épidémies, mauvaises récoltes, incendies et j’en passe des meilleurs.

Avec tout ça, la probabilité que vous voyez mourir vos premiers villages rapidement est très forte. Mais vous apprendrez de vos erreurs jusqu’à trouver le bon dosage entre prudence et croissance.

D’autant que les bâtiments à construire sont assez nombreux et les métiers diversifiés : le forgeron qui fabrique les outils nécessaires au travail de vos villageois (les outils en acier étant plus solides et efficaces que les outils en fer, mais ils demandent du charbon et donc une mine), le brasseur qui permettra de fabiquer de l’alcool pour mettre du baume au coeur de vos Bannis, l’enseignant qui permettra aux étudiants d’être de futurs travailleurs plus efficaces, le prêtre qui pourra assurer la cohésion de la communauté… Vous pourrez construire également un hopital, une mairie (permettant le recensement de vos habitants mais aussi de vos productions et surtout d’accueillir de nouveaux migrants), un marché (pour une meilleure redistribution des productions à l’ensemble de votre population).

Chaque construction demande un certain nombre de ressources et de temps. Mais vous avez la possibilité d’accélérer ce dernier. Reste que si l’on va trop vite, on peut rater des petites décisions importantes qui auront de lourdes conséquences.

Certaines constructions sont upgradables (routes et maisons en pierre)… Bref, avant d’avoir un village complet, il vous faudra un certain temps, pendant lequel tout peut s’effondrer.

Winter is Coming !
Winter is Coming !

Et après ?

Eh bien c’est la principale critique des détracteurs de Banished. Le jeu n’a pas vraiment de but final. Il propose des petits objectifs (atteindre 300 ou 600 habitants, avoir 100 maisons en pierre, etc.), mais il n’y a pas vraiment de fin.

Sachez que chaque carte est générée aléatoirement, donc chaque nouvelle partie sera différente. De plus, vous pouvez paramétrer la quantité de ressources au départ, votre climat, la taille de votre carte, son type (montagne ou vallée) et activer ou non le générateur de catastrophes.

Je recommande de commencer en mode facile, car le jeu est assez ardu. Et de rajouter de la difficulté progressivement.

Mais ne vous inquiétez pas, un très bon didacticiel va vous préparer à prendre les commandes de votre communauté. En revanche, le jeu est pour l’instant uniquement en anglais.

Banished est donc un excellent jeu, si et seulement si, on aime la gestion, que l’on accepte son interface modulable et efficace mais pas très friendly, que l’on soit patient et persévérant.

Le jeu est plutôt joli et n’est pas trop gourmand pour le PC. La musique passe mais les sons sont un peu répétitifs.

Personnellement, j’ai déjà passé plusieurs dizaines d’heures de jeu et je trouve qu’il vaut donc largement son prix (environ 19€ sur Steam, moins sur Humble Bundle). D’autant qu’il y aura probablement des mises à jour et des mods qui enrichiront progressivement le jeu. En tout cas, bravo à son développeur, et vive le jeu indé !

Le site officiel du jeu : Shining Rock Software

Une petite vidéo de Gameplay :

En gros, ce qu'il faut retenir

Note

User Rating: Be the first one !

A propos de Richard

Avatar photo

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.